Velours d'Eté

L'air empourpré des nuages
S'est emparé du paysage
Comme si l'orage n'était plus très loin
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Un vol de bourdon perturbé par le vent
Fait désespérément naufrage
Au milieu d'un bouquet parfumé
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Il ne sait plus où donner de la tête
Dans ce bel horizon, il est à la fête
Pauvre petit butineur, il s'arrête
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Avant de reprendre son voyage, chargé
De deux baluchons de poudre de fées
Qu'il sème joyeusement à la volée
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Comme si les étoiles dans un jour de bonté
Laissaient pleuvoir leurs paillettes dorées
Un monde secret surprend l'excellence dans cet Eden coloré
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Un papillon qui passait par là arrosé de ce don du ciel
Ephémère éternel béni d'essentiel
A la caresse de l'aube, ses ailes étincellent
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Du plus bel atmosphère, reflet incandescent
D'un soleil juste naissant
Au reflet d'un jour clair reconnaissant
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Et dans le velours pourpré de ces rêves imaginés
La beauté foisonne de semences extasiées
Frissonnant d'émoi devant l'éveil de l'été